Le libertinage
C'est un libre penseur, un incroyant. L'athéisme étant mal vu, il est sensé s'accompagner d'immoralisme.
Au 18e siècle tandis que les lumières prennent en charge l'héritage de la libre pensée, le libertinage devient essentiellement un mode de vie, une conduite mondaine et sexuelle. La recherche du plaisir se double d'une volonté de recherche morale, scandalise ou même de malfaisance. Le libertinage se développe durant tout le siècle et constitue une vaste littérature qui va du licencieux (sans pudeur) au pornographique, du «gazé» , (ce qui adoucie, tempère des propos trop brutaux). Et dont la diffusion est donc tantôt officielle, tantôt clandestine. Tout les genres littéraire sont convoqués mais le roman est le genre principal. Grébillon fils (Égarements du cœur et de l'esprit) en est le promoteur dans la littérature. Il lance ses jeunes héros dans le monde où ils sont pris en charge par un roué ou une rouée ( : digne du supplice de la roue).
Chaderlos de Laclos (Les liaisons dangereuse).
Depuis le 19e siècle la littérature peint souvent des libertins, leurs conduite allant de la simple liberté de mœurs du jouisseur à la révolte contre la société.
A chaque évolution des personnages dans le roman pourrait correspondre l'un des trois sens proposés par le TLF.
1er sens : (celui ou celle) qui a une conduite, des mœurs très libres, qui s'adonne sans retenue au plaisir de la chair. → correspond au personnage de Manon jusqu'à son arrivé en Amérique.
2e sens : qui refuse les contraintes, les sujétions ; qui manifeste un grand esprit d'indépendance, qui fait preuve de non-conforme. → Manon et D.G refusent le pouvoir des parents (D.G devait entrer dans les ordres et Manon au couvent), défient la morale au nom de la liberté individuelle. Ils rompent tout les deux avec les normes sociales. Au delà du plaisir et de la débauche, il y a chez eux une affirmation de la liberté individuelle très moderne de la part de ces deux personnages.
3e sens