Le langage ne fait-il que dire les choses ?
Quoi de plus naturel que de traiter le sujet du langage lorsque l’on sait qu’on utilise celui-ci tous les jours pour dire ce que l’on pense ou même communiquer avec autrui ? En effet, incontestablement, le langage sert à dire les choses. Les choses ? C’est tout ce qui est. Nous utilisons le langage pour parler, nous exprimer, demander, le tout pour établir des relations avec chaque individu. Le langage se définit comme fonction générale de communication. C’est un système de signes, un code donc un codex, ayant pour fonction de transmettre un message. L’emploi du langage, du latin lingua, peut être déterminé comme dénomination, processus par lequel un nom renvoie à une chose ou un état et le fait que ce renvoi fait l’objet de l’agrément général. Cependant, nos connaissances et les difficultés qu'elles soulèvent ne viennent-elles pas de notre façon de connaître ? Or c’est le langage qui caractérise celle-ci. Par quels moyens connaissons-nous si ce n’est par la pensée et le langage. De par la complexité de cette définition un peu formelle du langage, nous pouvons dors et déjà voir qu’au delà de sa fonction analytique et expressive, le langage est polyvalent. Le langage peut-il reconstituer les choses qui nous entourent, alors qu’il n’est a priori qu’un outil de désignation ? Peut-on penser sans les mots ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir. Dans un premier temps il convient de montrer que le langage nous trompe. Souvent les mots ne sont pas les choses, mais plutôt le regard que nous portons sur elles. Nous nous demanderons par la suite si le langage ne serait pas une mise en ordre du monde et enfin nous verrons qu’il forme un écran entre l’homme et les choses.
Le langage comporte des caractéristiques propres absentes de la communication animale, en particulier sa plasticité et son caractère articulé, rendant possible une infinité de combinaisons à partir d'un nombre réduit d'éléments. Nous