Le lac analyse
Vers la fin du « Siècle des lumières », des hommes de lettres tels que Jean-Jacques Rousseau expriment dans leurs écrits des sentiments de mélancolie ou encore la nature, deux aspects principaux d’un nouveau courant littéraire qui est le romantisme français. Ce courant naît au XIX siècle dans une France marquée par la succession de différents régimes politiques. Durant cette époque, les écrivains abolissent les règles strictes de la littérature classique et ouvrent la voie de la passion, la recherche d’un idéale et le gout des larmes. Diplomate et Poète, Alphonse de Lamartine a marqué cette air avec ses Méditations poétiques, un recueil de poèmes publié en 1820. Son poème Le lac fut le premier à utiliser le « moi » à la fois comme sujet et objet dans la poésie française. Toute dans cette romance rappelle la fragilité de la destinée humaine et dans ce texte, il sera question du thème de la fuite du temps et de l’oubli.
En premier lieu, la fragilité de la destinée humaine est un aspect omniprésent dans le poème Le lac, puisqu’il est possible d’observer, à plusieurs reprises, des thèmes évoquant cette réalité. Par exemple, le thème de la fuite du temps qui est abordé sous deux angles différents. En effet, on sent que l’humain est à la merci du temps comme en témoigne le champ lexical de la fuite du temps suivant : « emportés » (l.2), « Coulez » (l. 26), « échappe » (l.30), « fuit » (l.30), « coule » (l.36), « envolent » (l.39), « passés » (l.42), «efface» (l.43) et « engloutissez » (l.46). Tous ces verbes dépréciatifs que Lamartine emploie montrent le pouvoir dévastateur du temps, puisque personne ne peut le contrôler, le retenir ou encore l’arrêter. Contrairement à l’humain, il peut se volatiliser et disparaître. De plus, le temps ne fait pas que couler ou fuir, il nargue l’humain lorsqu’il s’envole ou engloutit des moments de la vie humaine. L’homme est donc dépendant de celui-ci et ne peux que subir les conséquences de cette impuissance. De surcroît,