le jeu de l'amour et du hasard
626 mots
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Quand on est aimé, on ne doute de rien. Quand on aime, on doute de tout. Ce proverbe de Colette décrit bien l'histoire d'amour qui unit les personnages de Dorante et Sylvia dans la pièce de théâtre du Jeu de l'amour et du hasard. Cette pièce de Marivaux paru à Paris en 1930 met en scène deux rôles principaux, Sylvia et Dorante. Ces personnages éprouvent un sentiment réciproque qui se développe à l'aide de dialogue entre les deux héros et d'une inversion de rôle sans laquelle cette histoire d'amour n'aurait pas été aussi attachante. Cette analyse littéraire cherchera à démontrer le sentiment qu'éprouve Sylvia et Dorante l'un envers l'autre dans la septième scène du premier acte du Jeu de l'amour et du hasard. Dans la première partie du développement de cette dissertation, on s'intéresse à la manière dont Dorante exhibe à Sylvia ce sentiment. Par la suite, dans la deuxième partie du développement, on mettra en évidence la façon dont Sylvia traduit ce même sentiment à Dorante.
Premièrement, nous pouvons identifier dans la septième scène du Jeux de l'amour et du hasard de Marivaux que Silvia et Dorante éprouvent un sentiment réciproque. Dorante ressent en effet un sentiment d'affection envers Silvia. Dans la scène où Silvia va montrer l'appartement de son maître à Dorante, celui-ci exprime au moyen d'un aparté un sentiment tendre pour Silvia:
Cette fille-ci m'étonne, il n'y a point de femme au monde à qui sa physionomie ne fît honneur: lions connaissance avec elle. (P.61 L. 336-338)
La réplique de Dorante contient une phrase empathique donc qui met de l'emphase sur un élément du texte. Dans ce cas-ci, il montre de l'insistance sur Silvia à l'aide du déterminant ``cette`` et de l'adverbe ``ci``. L'auteur utilise aussi le verbe étonner donc Dorante est épaté et impressionné par cette femme. De plus, Marivaux utilise une hyperbole à l'aide duquel il révèle que Dorante est sensible à la beauté de Silvia. Il