Le jansénisme
C'est un courant religieux et doctrinal nommé d'après son initiateur, Jansénius, évêque d'Ypres. Le jansénisme a conquis aux XVIIe et XVIIIe siècles de vastes régions de France, de Belgique, de Hollande, d'Italie et d'Allemagne et a eu de nombreux partisans célèbres.
Il peut grossièrement se définir par les principes suivants : rigueur morale extrême doctrine erronée sur la grâce valeur exclusive accordée à l'écriture, aux Pères de l'Église mystique du coeur.
La doctrine du jansénisme sur la grâce a été vigoureusement condamnée en 1653, elle comportait notamment la croyance que Jésus est mort pour quelques élus et qu'une masse nombreuse est prédestinée à la damnation.
C'est d'abord une réflexion théologique centrée sur le problème de la grâce divine, avant de devenir une force politique qui se manifeste sous des formes variées, touchant à la fois à la théologie morale, à l'organisation de l'Église catholique, aux relations entre foi et vie chrétienne, à la place du clergé dans la société et aux problèmes politiques de son temps.
Le jansénisme, en mettant l’accent sur la faiblesse et la corruption de la nature humaine, exerce une influence décisive sur l’analyse pessimiste que les Classiques feront des passions.
Les théologiens orthodoxes définissent le jansénisme comme un système hérétique sur la grâce, le libre arbitre, la prédestination, le mérite des œuvres et le bienfait de la rédemption. Les Jansénistes s’installent à Port-Royal. Ils ont une représentation du monde qui met au centre la rédemption : l’homme est sauvé du péché originel par la grâce de