Le horla
La forme du Horla est celle d’un journal intime. Le narrateur s'y exprime à la première personne. Il nous rapporte son trouble et ses angoisses : il sent autour de lui la présence d’un être invisible, présence qui le conduira peu à peu à des actions démentes et irrationnelles. Dans les dernières lignes de la nouvelle, face à la persistance de cette présence, il entrevoit sa propre mort comme ultime délivrance.
Prenant ancrage dans le surnaturel, cette œuvre porte en elle d’extraordinaires contrastes dans les niveaux d’intensités de langage.
L’histoire débute en Normandie, près de Rouen, au printemps. Le narrateur se repose dans son jardin. Il observe un convoi de navires traverser la Seine et remarque un magnifique trois-mâts brésilien.
Cinq jours plus tard, le narrateur se sent envahi par une mélancolie inexplicable. L’angoisse d’un danger imminent l’étreint, il devient insomniaque.
Il va consulter un médecin qui lui prescrit un traitement.
Nullement soulagé, le narrateur est en proie à une terreur inexplicable. Ses nuits sont hantées par un cauchemar récurrent, au cours duquel il est agressé par un être invisible. Son état empire au fil des jours. Il se sent suivi par une présence invisible tout près de lui. Le narrateur part visiter le Mont-Saint-Michel. A son retour il pense être enfin guéri. Au cours de sa visite, un moine qui l’accompagnait lui a fait le récit d’une légende locale, qui l’a troublé.
Dès son retour à Paris, début juillet, les cauchemars reprennent : il sent sur lui une présence qui aspire sa vie.
La nuit suivante, il se lève et trouve sa carafe d’eau vide, sans qu’il se souvienne avoir bu dans la nuit. Celle d’après, il laisse délibérément une