Le grand choix
«Ce n’est pas tant le déménagement qui m’a affectée, mais la situation dans laquelle je me trouvais. D’abord, il faut dire que la maison était située dans un cul-de-sac, loin des autres résidences. Ensuite, puisque nous demeurions loin du travail de mon mari, celui-ci ne revenait plus dîner à la maison, comme il le faisait auparavant. J’étais donc seule toute la journée avec les enfants, en plus de ne pas avoir de téléphone ni de voiture, le budget ne nous le permettant pas. C’est donc l’isolement qui a eu des effets négatifs sur moi», explique-t-elle.
La naissance du quatrième bébé a également été un facteur clé.
«À cette époque, la dépression post-partum était quelque chose d’inconnu. Lorsque j’y pense, il n’est pas impossible que j’en aie souffert. J’étais également extrêmement fatiguée, car je devais aussi m’occuper de mes trois autres enfants. J’étais alors plus vulnérable», affirme l’auteure qui respire la joie de vivre.
Au fil des pages, le lecteur apprendra donc ce qui a causé cette détresse et suivra les hauts et les bas de l’auteure, tout en étant emporté dans un tourbillon d’émotions.
De plus, le titre du roman, lequel ne fait aucunement référence au suicide, prendra tout son sens dans le nœud de l’histoire.
«Ces gâteaux, livrés par la Boulangerie d’Asbestos, étaient la seule gâterie de la semaine. En fait, je pouvais enfin voir quelqu’un de l’extérieur, et ce, pendant seulement cinq minutes. Cela prouve à quel point j’étais en isolement total», indique Mme Richard.
La rationalité
La retraitée du milieu collégial a su faire preuve de résilience. Selon elle, elle a pu recommencer à vivre lorsqu’elle a réussi à trouver la réponse à sa question «Pourquoi suis-je sur la Terre?»
«Il fallait que je trouve un sens sinon je me suicidais. Étant