La plus grande similitude qui unit ces deux nouvelles est le genre fantastique. En effet, Omphale et Apparition en ont plusieurs des caractéristiques. On peut remarquer que les personnages principaux doutent constamment de la réalité : « Il me sembla que les yeux d’Omphale avaient remué […] Je crus voir qu’elle avait tourné la tête en sens inverse. » (Omphale, p. 72), « Je crus entendre ou plutôt sentir un frôlement derrière moi. Je n’y pris point garde, pensant qu’un courant d’air avait fait remuer quelque étoffe. » (Apparition, p. 107). Dans chaque nouvelle, les auteurs utilisent constamment les mots du doute : « il me sembla que » ou « je crus entendre ». De cette façon, il font ressentir au lecteur le même doute permanent que le personnage. Il n’y a donc jamais de certitude. Dans Omphale, la femme du tableau vient visiter le personnage principal chaque nuit. Le héros, le matin venu, s’interroge toujours sur la réalité de ces apparitions, mais le doute persiste, car certains éléments portent à croire qu’Omphale est bien réelle; les rideaux ouverts le matin alors qu’ils étaient fermés le soir en sont un bon exemple (p. 75). Aussi, son oncle fait retirer la tapisserie du mur, car il « savait tout » (p. 77). S’il savait tout, c’est donc que la femme était bien réelle. Tout comme dans Omphale, le personnage principal d’Apparition doute constamment. Il a toujours l’impressions qu’il hallucine ou qu’il rêve. De retour chez lui, il s’interroge encore et suppose qu’il a « été le jouet d’une hallucination » (p. 108) jusqu’au moment où il découvre « de longs cheveux de femme qui s’étaient enroulés aux boutons » (p. 108) de son dolman. Une fois de plus le héros se voit forcé d’admettre que son aventure était peut-être plus réelle qu’il ne le croyait. Sa peut était justifiée. D’ailleurs, le thème de la peur, caractéristique du fantastique, est très présent dans ces deux nouvelles : « Je crois qu’il n’est pas nécessaire de raconter ma stupéfaction. Le vieux militaire le plus