Le fantastique dans la littérature
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Louis Vax écrit que l’art fantastique doit tendre à se faire oublier comme art car quand l’attention du lecteur se détourne des « faits » pour s’intéresser à l’art, le sentiment de l’étrange est près de se dissiper. Il y a donc, selon lui, un art fantastique mais cet art ne doit pas apparaître aux yeux du lecteur car il empêche le sentiment de l’étrange, élément central d’une œuvre fantastique, de prendre toute sa dimension. On peut donc penser que l’art fantastique réside également dans le fait d’être « discret » tout en permettant au sentiment de l’étrange d’être omniprésent dans l’œuvre. Ce jugement semble à première vue tout à fait justifié puisque le sentiment de l’étrange est primordial dans le fantastique. S’il se dissipe, le fantastique perd une grande partie de son intérêt. Vax ajoute que le fantastique doit « sourdre du monde » pour être prenant et non « jaillir de l’esprit de l’auteur ». Le fantastique ne doit donc pas apparaître grâce à l’art fantastique qui est manié par l’auteur mais bien par les « faits » que l’on trouve dans le « monde ». Il faut donc qu’il y a ait une impression de réalisme dans le fantastique qui est présenté puisqu’il doit jaillir du monde. Todorov dit dans, l’Introduction à la littérature fantastique, que le fantastique réside dans le temps de l’hésitation entre l’idée que l’évènement est illusion ou qu’il fait partie de la réalité ; l’évènement étant systématiquement le point de départ de cette hésitation et, par conséquent, du fantastique. Selon Vax, l’art fantastique ne doit pas apparaître afin que le lecteur puisse saisir entièrement la dimension fantastique de l’œuvre. Qu’en est-il dans les grandes œuvres fantastiques ? Louis Vax évoque Maupassant et Poe en disant qu’ils s’effacent et qu’ils nous mettent en contact immédiat de l’horreur, est-ce vrai ? Quelle est l’attitude adoptée par les autres auteurs à ce sujet ?
Dans quelle mesure le jugement de Louis Vax est-il vrai ? Peut-on dire que cela s’applique à toutes les