Le développement psychomoteur de l'enfant de la naissance à 3 ans
Avant de décrire les capacités motrices du tout-petit en fonction de son âge, il convient de rappeler plusieurs points essentiels pour comprendre comment chaque enfant se développe en fonction de ses rythmes propres, de son environnement et de la qualité de ses relations avec son entourage.
L’évolution motrice de l’enfant dépend de l’élaboration de son système nerveux central. Il poursuit sa maturation jusqu’à l’âge de 4 ans environ, mais pendant les premières années, la multitude des informations sensorielles, motrices et psychiques enregistrées par l’enfant va favoriser la connexion entre les différentes cellules du cerveau et du système nerveux, et permettre à l’enfant d’améliorer encore son développement psychomoteur. Trois lois caractérisent l’évolution motrice :
1.la loi de différenciation : au départ le bébé a une motricité globale dont les décharges sont généralisées à tout le corps. L’activité motrice s’affine pour devenir de plus en plus fine, plus élaborée et plus localisée. Le bébé passe d’une motricité involontaire (réflexe) à une motricité volontaire.
2.la loi de variabilité : l’évolution du développement psychomoteur se fait toujours dans un sens de perfectionnement progressif. Ces progrès ne sont pas uniformes et continus. Cette maturation se réalise par des progressions rapides mais également par des stagnations, des arrêts, voire des régressions, puis le développement peut repartir.
3.la loi de succession : les muscles de l’axe du corps sont d’autant plus tôt sous le contrôle de la volonté, qu’ils sont plus proches de l’axe du corps, par exemple : les muscles du visage sont contrôlés en premier, puis l’enfant peut soulever sa tête avant de parvenir à s’asseoir. Les muscles des membres subissent la même loi : le contrôle s’achemine du centre du corps vers la périphérie : par exemple, l’enfant contrôle en premier ses bras, puis ses mains, et enfin ses doigts.
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