Le décrochage scolaire
Pourtant ce n’est pas un phénomène nouveau, le décrochage scolaire existe depuis de nombreuses années, mais en Belgique ce n’est que dans les années 1990, suite aux émeutes de Forest et Saint Gilles en 1991, que le sujet de la délinquance juvénile fait sa réapparition au sein des discours politiques et médiatiques. En effet, on se rend compte de la présence élevée de certains jeunes dans les rues et dans certains quartiers, aux heures où ils sont censés se trouver à l’école. Cette présence est vue comme un prémisse à la délinquance et apporte un certain sentiment d’insécurité. En 1992, suite à ces émeutes et en réponse aux précédentes constatations, une enquête est réalisée par le cabinet du ministre de l’éducation E. Di Rupo, sur l’absentéisme scolaire. Il en ressort qu’environ 25 000 jeunes ne sont pas à l’école aux heures de cours.
Suite à ce constat, diverses politiques vont être mise en place afin d’éviter l’absentéisme scolaire, l’une des conséquences fréquentes du décrochage scolaire. Car lorsque l’élève compte à son actif plus de 20 demi-jours d’absences non justifiées, l’école peut l’exclure ou lui enlever son statut d’ « élève régulier », et celui-ci se retrouve du jour au lendemain déscolarisé en plein milieu d’année.
Le phénomène du décrochage scolaire a des effets sociaux préoccupants, et les pays européens ont pris conscience du fait qu’il affectait le jeune sur le plan personnel d’une part, et la collectivité d’autre part. L’Union Européenne ajoute que le taux moyen de jeunes quittant prématurément l’école au sein de l’Union des 25 était de 14,9% en 2005. Elle s’est donné un objectif de 10% à l’horizon 2010. (Cet objectif n’a pas été atteint).
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