Le droit à la ville
1. Présentation de l’ouvrage
Henry LEFEBVRE (1901-1991): Grand sociologue, philosophe et géographe français du XXème siècle, sa renommée est aujourd’hui mondiale avec plus de 68 livres traduit dans le monde entier. Penseur d’une nouvelle modernité, il s’inscrit notamment dans la pensée marxiste tout en s’opposant au régime Stalinien. A l’aide d’auteurs comme Hegel, Marx, Lénine ou encore Nietzsche, il tente d’analyser des réalités philosophiques et sociologiques bien souvent oubliées. L’un de ses plus grands travaux porte également sur « la critique de la vie quotidienne » dont l’ouvrage Le droit à la ville en fait en partie l’analyse.
En géographie, ses études porteront davantage sur des problèmes liés à l’urbanisme et à la ville. En effet pour lui, la ville du XXème siècle ne répond pas aux besoins anthropologiques, l’industrialisation qui accompagne la consommation de masse à des effets néfastes sur la société car elle est trop accentuée sur la valeur d’échange.
Malgré une multitude de travaux, la pensée d’H.LEFEBVRE aura un certain mal à s’inscrire dans la pensée contemporaine et ses répercussions ne seront que minimisées. En effet son statut de « philosophe communiste » mal définit, l’empêchera d’avoir une pleine reconnaissance face aux institutions.
Pour sa 3ème édition l’ouvrage « Le droit à la ville » sera publié par l’éditeur « Economica » dans la collection « Anthropos » en 2009.
Pourquoi « Le droit à la ville » ?
Par ce titre, H.LEFEBVRE entend montrer à la société que la ville est avant tout un bien commun, un bien qui doit répondre aux besoins anthropologiques en se destituant de tout rapport de classes. En utilisant la notion de « droit à la ville » il veut notamment faire opposition au « droit à la nature » qui selon lui n’est qu’une valeur d’échange qui se vend et s’achète par le biais des loisirs, ce dernier est alors réservé qu’à une catégorie de la population et perd tout sens