Le drapeau du sacrée cœur George Desvallieres
Olivier Gabriel Victor Georges Lefèbvre Desvallières (Paris, 14 mai 1861 – Paris, 5 octobre 1950) est un peintre français.
Dès le début de la Grande Guerre, il s’engage comme volontaire. Très vite ses hommes reconnaissent en lui un chef et demandent aux supérieurs militaires de le maintenir dans cette fonction qui ne devait être que provisoire. Desvallières mènera pendant quatre ans ses « chasseurs » sur les montagnes d’Alsace avec une détermination, un courage et une bienveillance reconnus par tous au front. En mars 1915, son fils Daniel de 17 ans, meurt au combat à quelques kilomètres de lui. Cet évènement le marque profondément. Il centre ses œuvres d’après-guerre autour du thème du Sacrifice du Poilu qu’il met en parallèle avec le Sacrifice du Christ.
Durant les batailles, plus précisément en mars 1916, Desvallières fait le vœu de ne plus peindre que des sujets religieux. Ainsi, pour les soldats morts, il associe le cœur de Jésus-Christ à tous les sacrifiés de la patrie, en particulier dans l'œuvre exposée au premier salon d'après-guerre en 1919 au Grand-Palais. Jusqu'à la fin de sa vie, le peintre maintient sa promesse et il ne peint que la souffrance de la guerre.
Dans ce tableau, datant de 1919 on peut observer au premier plan le champ de batailles avec les cadavres humains recouverts de barbelé, le sens au sol. On peut également apercevoir au 2nd plan derrière l’homme squelettique portant le drapeau de la France, un arbre brisé, évoquant le KO de cette guerre. Ce tableau évoque beaucoup de tristesse avec ses couleurs sombres. La personne tenant l’emblème semble le seul survivant de cette guerre atroce a un teint très verdâtre faisant allusion à la maladie, il semble très faible vu la position dont il se tient, s’aidant du mat du drapeau pour rester debout.
Ce tableau évoque donc le côté sombre (trash) de la guerre, on a ici un véritable tableau tragique.