Le dormeur du val
· Douceur de la nature
Dès les premiers vers du poème, l'auteur nous parle principalement de la nature et de sa beauté. On peut en déduire qu'il cherche à nous disperser en adoucissant le poème, en le rendant joyeux et tranquille pour que le choc soit d'autant plus grand. En effet, on peut aisément remarquer que la beauté de la nature est mise en avant avec le champ lexical de la nature : verdure, herbes, rivière, glaïeuls, etc. La joie, la douceur, lharmonie, la vivacité, sont également mise en valeur par les personnifications « où chante une riviere » (vers.1), « montagne fière » (vers.3) et « Nature, berce-le ». On peut supposer que le poète utilise la focalisation externe comme un moyen de ne pas nous donner les détails de la mort du soldat qui a dû être atroce et pour nous laisser flotter dans cette atmosphère féerique accentuer par le champ lexical de la lumière : soleil, luit, lumière, etc., ainsi que les deux rejets dans le deuxième paragraphe du poème, « D’argent » (vers.3) et « Luit » (vers.4) qui évoque la lumière, la brillance, ce qui donne un effet en quelque sorte féerique, harmonieux. Les vers en alexandrins parfaits suscitent aussi l’harmonie, la richesse. La présence de rimes riches rappelle pareillement la richesse. On peut interpréter cette richesse par celle de la nature ce qui la rend plus belle et qui donc ne nous prépare pas du tout à la mort du soldat.
· Le sommeil du soldat
On peut remarquer que l’auteur n'a pas une seule fois dit clairement que le soldat était mort. En effet, dans la quasi-totalité des vers, à part le dernier qui est plus explicite, on parle de « sommeil » ce qui nous amène a pensés que ceci a été fait dans le but d’adoucir le début pour intensifier le choc a la fin. On peut aisément voir les deux métaphores « il fait un somme » (vers.10) et « il dort dans le soleil » (vers.13) accentuait par le champ lexical de la tranquillité : dort, somme, berce, dort, lit, étendu,