Le dormeur du val
Déjà le sous-titre met en évidence l’inconscience et la liberté de Rimbaud, ce terme signifie un voyage sans itinéraire précis, représentant Rimbaud lors de ses fugues. Ensuite grâce à des citations tel que « je m'en allais; j'allais; ma course; au bord des routes; poches crevées » on peut constater que la liberté est inséparable avec la notion de bonheur, c’est un départ vers un lieu inconnu , une ouverture sur l’ailleurs, les « mains dans les poches crevées » montre sa détermination et son envie de partir . Cette liberté suppose un espace sans limites : ici, les termes qui l'énoncent évoquent l'immensité ou les lieux indéfinis du vagabondage : « au bord des routes; sous le ciel, mon auberge était à la Grande Ourse » .
L’idée de voyage est mit en relief, ce poème nous donne l’image d’un vagabond avec son paletot. Il rompt avec ses habitudes, ses pensées, en fuguant. Il veut faire une cassure, fuir, partir. Il rompt avec son lieu de vie et prend la vie d'un fugueur. Si le plaisir est associé au voyage et à l'errance, il l'est aussi à la liberté. D’où le titre « ma bohème » qui désigne la vie nomade, la vie errante des « bohémiens ».
A présent, cette première partie terminée je vais vous évoquer mon deuxième axe : un rapport privilégié avec la nature.
La nature est son lieu de protection, il a une confiance extrême nous pouvons le voir grâce à certaines citations telles que « sous le ciel, au bord des routes, ces bons soirs de septembre »Je pense aussi qu’il y a l'assurance d’une complicité entre Rimbaud et la nature « des gouttes de rosée à mon front, comme un vin de vigueur » L'adolescent en fugue se retrouve seul sur les routes et il parle de la nature comme si elle était pour lui tout seul, comme si elle lui appartenait, on peut le constater grâce à certaines citations "Mes étoiles"; "Mon auberge était à la grande ourse", emploi d’adjectifs possessifs. La nature le