le discours aux mort d'Hector
Au XXème siècle, la première guerre mondiale a inspiré de nombreux écrivains dont Giraudoux, ancien soldat conscient qu’une nouvelle guerre allait se produire. A travers « La guerre de Troie n’aura pas lieu », il manifeste le pressentiment d’une prochaine guerre. Nous allons donc nous intéresser au discours aux morts prononcé par Hector, qui a vécu la guerre comme Giraudoux. Ce discours aux morts devient une parodie car Giraudoux utilise Hector comme porte parole. En quoi cette tirade est-elle une parodie du « Discours aux morts » ? Dans un premier temps, nous étudierons les caractères solennels de ce discours aux morts. Puis que celui-ci est adressé aux vivants. Enfin, cette tirade est une parodie, un anti-discours.
Premièrement, on peut remarquer que Giraudoux reprend des caractères solennels des discours aux morts.
Tout d’abord, le champ lexical religieux est utilisé pour interpeller et implorer les morts. Dans le discours d’Hector, les mots « cortège », « offrande »… sont utilisés pour rappeler la mort. De plus, les deux parties de son discours sont presque symétriques, séparées par l'intervention de Démokos et de Priam. Dans la première partie, Hector parle de tout ce qui concerne la gloire et les plaisirs de la vie, il dit : « Nous, nous avons deux yeux, [...] ». Tandis que dans la seconde partie, il évoque l'odeur, les sentiments, il dit « […] les morts que j'admire avec les morts que je n'admire pas [...] ».
Ensuite, on peut voir que les tirades commencent toutes les deux par l’apostrophe ‘’ ô ‘’ : « Ô vous qui ne [...] » (L.1/20) ce qui place le discours sous le signe de l'invocation. Pour finir, ce discours a un rythme oratoire à effets binaires qui exprime une opposition : « Ô vous qui ne nous entendez pas [...] » (L.1) et « […] écoutez ces paroles [...] ».
Mais, Le discours aux morts est adressé aux vivants et le respect pour les morts n’est pas respecté.
On peut remarquer