Le diplôme fait la différence
Bien qu’ils soient de plus en plus nombreux, les diplômés de l’enseignement supérieur sont plus épargnés par le chômage ou la précarité de l’emploi que les diplômés du secondaire et, a fortiori, que les non-diplômés.
C’est l’enseignement, relativement optimiste, de l’enquête “Génération” publiée le 7 avril par le Centre d’études et de recherches sur l’emploi et les qualifications (Céreq).
Le Céreq a interrogé, au printemps 2010, 25000 jeunes représentatifs des 739000 jeunes sortis du système éducatif en 2007 sur leur parcours durant ces trois premières années sur le marché du travail.
ECHEC SCOLAIRE
Sur ce nombre, un sur six n’avait aucun diplôme - une proportion qui n’a pas changé depuis 1995, et qui signe l’échec du système scolaire français à résorber… l’échec scolaire ; et 43% étaient détenteurs d’un dipôme d’enseignement supérieur, soit 190 000 diplômés si l’on rapporte cette proportion au total de la génération 2007.
“C’est presque 20 000 de plus que trois ans auparavant”, note le Céreq. 16% étaient détenteurs d’un diplôme bac+2 (BTS, DUT, autres), 9% d’une licence, 8% d’un master, 4% d’un diplôme d’une école d’ingénieurS ou de commerce, 2% d’un doctorat.
Ces bataillons de plus en plus nombreux n’ont pas eu de chance: ils sont entrés dans la carrière au moment où éclatait la crise financière qui allait entraîner en 2008 le début d’une récession mondiale. 8,5% des diplômés du supérieur de 2007 étaient au chômage en juillet 2010, contre 7% pour les diplômés de 2004 en juillet 2007.
Alors que le taux de chômage des diplômés de 2004 baissait régulièrement au cours des trois années suivant l’obtention du diplôme, celui des diplômés de 2007 a bel et bien baissé jusqu’en juillet 2008, puis s’est stabilisé pendant un an avant… de remonter à partir de juillet 2009.
TAUX D’EMPLOI DE 85% POUR LES DIPLOMES DU SUPERIEUR
En revanche, l’écart entre la situation des diplômés du supérieur et des autres