Le dimanche de la vie
Le Dimanche de la vie est le huitième des romans de Raymond Queneau. Publié en 1952, il fait déjà preuve d’une fantaisie langagière, extrêmement présente dans Zazie dans le métro, parut 7 années plus tard.
Queneau a exploité dans ses œuvres d’après-guerre une nouvelle forme romanesque, notamment dans Le dimanche de la vie et Zazie dans le métro, afin de décrire le Paris contemporain, tel qu’il l’a vécu. Les romans évoqués ci-dessus se caractérisent spécialement par l’identité des personnages, ainsi que par l’équilibre entre réel et irréel. Cette balance semble expliquer l’opposition que produisent chez cet auteur deux la volonté de raconter la réalité de son époque, et la vigilance qu’il éprouve face à cette même volonté. Et en plus du regard qu’il a de la société de son époque, Queneau nous fait part de sa propre philosophie historique.
• Résumé de « Le Dimanche de la vie » :
Après cinq années d’armée, Valentin Brû n’est toujours qu’un simple soldat. Il envisage dés lors de ne pas s’engager une deuxième fois et de redevenir civil, pourquoi pas en tant que balayeur. Cependant, Julia Ségovie, mercière de vingt-cinq ans son aînée, s’est amouraché de ce dernier : il se laisse alors épouser, cette relation lui offrant une certaine stabilité financière. Vers 1936, lorsque Nanette, la mère de Julia, décède, le couple hérite et monte à Paris. Valentin ouvre une boutique d'encadrement pour photographies, tandis que Julia invente occupe ses journées à prédire l’avenir de son voisinage, sous le nom de Madame Saphir. Ce jeu ne pourra pas durer longtemps : malade, elle part se rétablir chez sa sœur et Valentin reprend, en se travestissant, le rôle de la voyante. Néanmoins, lui aussi doit abandonner ce rôle. En effet, la guerre éclate, il est mobilisé et doit rejoindre son unité en province, et ainsi quitter sa femme pour quelques temps. C'est finalement dans une gare, durant l'exode, que le couple se retrouve.
1. Les facéties du langage