Le desir
Philo-poche
Le désir
Site Philagora, tous droits réservés ©
__________________
I. Autour du mot. Besoin, conscience...
- Nous vivons en satisfaisant nos besoins, parce que nous sommes dans le besoin, dans la nécessité d'un système vivant de se nourrir et de se reproduire, son rêve pour ainsi dire. Le système vivant se satisfait de la présence, de la répétition du même (des fruits, des saisons...).
- Le besoin qui se manifeste par la faim, la soif, l'appétit sexuel, est constitutif de l'être vivant; il le centre sur lui-même sans que jamais ne s'esquisse le moindre privilège de l'absence sur la présence: c'est la royauté du donné, du milieu extérieur auquel l'être vivant appartient et auquel il se relie par la conscience spontanée de la vie comme par un cercle formé par l'adaptation du vivant à son milieu.
- Mais la conscience comme acte de transcendance est mouvement vers une chose qu'elle pose à distance et qu'elle colore d'agréable ou de désagréable: ce mouvement ouvre le temps de ce qui n'est pas encore, l'avenir d'un contact: une absence provisoire, un au-delà du simple donné que l'imagination qui rend tout possible -parce que rien de ce qui n'est pas encore ne peut lui résister- finira par présenter comme préférable au donné du milieu extérieur à la présence: on envisagera alors non plus de s'adapter au donné mais d'adapter le donné à son désir.
II. La notion- Le parcours
- Puissance d'altérité la conscience est désir: inadaptation parce qu'insatisfaction éprouvée. Le sujet pose l'absence comme infiniment préférable à la présence: il est désir. Ainsi le mouvement qui pose un visage comme agréable est porteur d'un rêve, d'une aventure, et le mouvement qui pose une chose comme désagréable est lourd d'une absence désirée ou d'une disparition souhaitée: la haine c'est lorsque la structure de la conscience se fixe.
- Comme la conscience, le désir est cette négativité qui dévalorise