Le culte de la performance autorise t’il toutes les manipulations du corps ?
Un culte se définit comme des pratiques d’admiration, une passion pour quelque chose. Pour la performance, il s’agirait donc de vénérer les résultats optimaux, les exploits obtenus (par exemple un sportif lors d’une compétition). D’autre part, manipuler son corps se définirait comme influencer par des manœuvres trompeuses son enveloppe charnelle. Difficile de connaitre la limite à ne pas dépasser en termes d’adulation : jusqu’ou peut-on pervertir son propre corps simplement pour la performance ? On peut donc se demander si le culte de la performance autorise toutes les manipulations du corps. Je tenterai de répondre à cette question en abordant dans un premier temps le dépassement de soi, puis les limites de la propriété de son propre corps. Je conclurai par mon avis sur le sujet.
Depuis toujours, l’homme rationnel cherche à être le meilleur. Il se compare en permanence avec ce qu’il entoure voulant être au meilleur de lui-même et par rapport aux autres. La performance, qu’elle qu’en soit sa forme, est un moteur pour se définir personnellement : ce qu’on est, qui on est, de quoi on est capable etc. On se construit une identité et se différencie des autres, ce qui donne un sens à nos actions et une sensation de dépassement de soi. Il est question de supériorité physique et émotionnelle.
Prenons l’exemple des performances sportives. En se lançant dans des compétitions, les sportifs cherchent à se mesurer directement aux autres en recherchant le meilleur résultat : gagner. La victoire offre une récompense aux multiples facettes, on est satisfait de soi, les autres sont satisfaits de nous, on se sent supérieur et prêt à affronter les défis les plus grands. Mais dans le milieu athlétique, on en vient vite aux extrêmes. En effet, afin d’assurer la victoire, certains sportifs donc prêts à presque tout. Quand la progression devient insuffisante, on cherche à augmenter ses capacités. Or on