Le couple rendement risque
Les crises financières récentes témoignent d’une fragilité confirmée du marché. Actuellement, aucun investisseur n’est à l’abris de perdre son capital investi. Même les titres jugés jusqu’ à présent comme les plus sûrs, les titres d’états, ont connu des perturbations.
De la crise de la dette américaine, en passant par la crise grecque, au défaut de paiement de l’Argentine, on comprends que l’ensemble du marché connait des faiblesses sans précédent.
Les titres souverains (aussi appelés titres d’état), représentent majoritairement les emprunts obligataires sur le marché. Ces titres, proposent des taux assez intéressants et peu « risqués », ce qui attirent les investisseurs. Leur rendement est lié directement au risque auquel ils sont exposés. Ainsi, plus le rendement d’un titre est élevé plus il est risqué. A l’inverse, plus le taux sera bas moins le titre sera risqué.
Cela permet aux états jugés les moins « risqués » de bénéficier de taux plus intéressant que les autres états. Ainsi, il coûtera plus cher à un état risqué d’emprunter sur le marché, car celui-ci devra proposer un taux d’intérêt plus élevé afin d’attirer les capitaux.
Les agences de notations ont pour rôle d’évaluer le risque des états, en attribuant une note. Cette notation permet de déterminer le taux d’intérêt qui sera appliqué aux titres.
Il faut savoir que le taux d’intérêt d’un titre est composé de deux variantes, le taux de référence du marché et le spread (ou prime de risque). Si la première variante est stable, la prime de risque quant à elle varie selon la notation des agences.
Le rendement et le risque sont donc très liés. Quelles relations existent-ils au sein du couple « risque-rendement » ? Les dernières crises financières ont-elles modifiées ces relations ? La méfiance et la remise en cause des agences de notation, perturberont-elles la détermination du spread ? Autant de questions auxquelles nous essayerons de répondre dans le développement de ce mémoire