Le cortège d'orphée
LE CORTEGE D’ORPHEE
Le texte soumis à notre étude s’intitule « Le bestiaire ou cortège d’Orphée » en 1911 de Guillaume Apollinaire. Dans ce poème, Apollinaire nous livre une conception original du travail poétique. Nous, nous demanderons donc en quoi ce poème est il une réécriture moderne du mythe d’Orphée. Nous verrons que ce poème est épris de tradition ce qui n’empêche pas le poète de revendiquer une certaine modernité.
I)a) Le bestiaire et les références bibliques.
La forme du bestiaire campe le poème dans une tradition qui date de l’antiquité grec et qui a connu son apogée au Moyen Âge. Ces bestiaires servaient à cette époque pour les serments : Les animaux présentés dans l’ordre de la bible était comparé comme des humains. Apollinaire s’est visiblement inspiré de cette tradition car on retrouve dans le poème les animaux de la bible comme le lion, la chèvre…
Un animal est particulièrement important. Il s’agit du serpent qui a ôté la vie à Eurydice (et à Ève), ce que rappel les vers suivant : « Et quelles femmes ont été/victime de ta cruauté ! / Ève,Eurydice,Cléopâtre »
b) Les références mythologiques.
En plus en références d’Orphée on trouve des références mythologiques : Jason qui fût le compagnon d’Orphée, Hermès le Dieu grec qui inventa la lyre.
Le chant d’Orphée convoque de nombreux héros mythiques et on peut remarquer que la typographie et la pagination du poème imite la présentation d’une chanson : le nom de l’animal auquel le poète s’adresse est placé avant chaque strophe. Mais on peut voir que cette pagination laisse planer une ambiguïté, la voix d’Orphée vient souvent se confondre avec celle de l’animal. Ainsi on se demande qui parle dans la strophe de l’éléphant. Le bestiaire poétique d’Apollinaire nous parle d’un temps mythique où Eve croise Jason et où les animaux, parfois se mettent à parler. Mais cet usage de la tradition revendique une certaine