La Palestine fait partie de l'Empire ottoman jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale ; le traité de Sèvres en fait un mandat de la SDN, l'autorité mandataire étant confiée à la Grande-Bretagne. À partir du début du XXe siècle, le mouvement sioniste fondé en 1897 par Theodor Herzl amène un grand nombre de Juifs d'Europe à émigrer en Palestine turque, puis mandataire ; la déclaration Balfour de 1917 marque le soutien de la Grande-Bretagne au mouvement, mais une fois chargés de l'autorité mandataire, les Britanniques sont obligés de tenir compte des intérêts de la population arabe de Palestine et de ceux des États arabes de la région, en particulier de leur mandat de Transjordanie. Aussi, les années 1920 à 1947 sont marquées par des heurts non seulement entre les Arabes et les Juifs, mais aussi entre les Juifs et l'armée britannique. Durant cette période la communauté juive de Palestine (Yichouv) constitue des milices, principalement la Haganah, force officielle du mouvement sioniste en Palestine. Après la Seconde Guerre mondiale, les années 1945-1948 sont marquées par une exacerbation des tensions : tandis que les Britanniques s'opposent catégoriquement à toute nouvelle immigration juive (affaire de l'Exodus), l'ONU qui a reçu la charge du mandat de la SDN étudie le cas de la Palestine dans la perspective de la fin du mandat et de la partition du territoire entre deux États : un dévolu aux Juifs, l'autre aux Arabes. La décision est prise le 14 mai 1948 et immédiatement les Juifs de Palestine proclament la naissance de l'État