Le cognitivisme
Le cognitivisme a pour objet d’étude la connaissance, la mémoire, la perception et le raisonnement, et regroupe différents modèles de l’enseignement et de l’apprentissage. Le point de départ du cognitivisme est la réintroduction de l’étude des phénomènes mentaux, refusée par les béhavioristes. L’approche cognitive, caractérisée par son opposition au béhaviorisme radical de Skinner, revendique donc l’accès aux processus cognitifs internes. Cette rupture avec les conceptions béhavioriste a permis l’élaboration du courant cognitiviste qui se prolonge dans deux versions de la psychologie cognitive. La première emprunte beaucoup à la représentation des opérations qui se déroulent dans un ordinateur et assimile l’esprit humain à un système de traitement de l’information. La deuxième est fondée sur l’importance de l’appropriation graduelle et effective de stratégies mentales (stratégies cognitives et métacognitives) jugées nécessaires à une démarche structurée d’apprentissage.
En effet, la première mise en cause sérieuse des conceptions béhavioristes remonte à la publication par Miller en 1956, d’un article intitulé « Le nombre magique 7, plus ou moins2 », par lequel il met en évidence les limites physiologiques de la mémoire humaine. Selon cet auteur, la capacité de mémoire normale d’un individu se limite à sept éléments isolés, ce qui est difficilement compatible avec la conception béhavioriste qui voit la mémoire comme