le civil dans la premire guerre mondiale
Le conflit a fait plus de 9 millions de morts et disparus (1,4 million pour la France), plus de 21 millions de blessés (4 millions en France). Chiffres terrifiants. En moyenne, 900 jeunes Français mouraient chaque jour sur les champs de bataille. Chaque famille y a perdu un ou plusieurs des siens dont elle conserve pieusement le souvenir : ses dernières lettres, son portrait en uniforme, ses décorations...
« On oubliera. Les voiles du deuil, comme les feuilles mortes tomberont. L’image du soldat disparu s’effacera lentement... » écrivait Roland Dorgelès dans Les Croix de bois. Les Européens, les Français en particulier, n’ont pas oublié ; ils manifestent même depuis les années 1990 un regain d’intérêt pour cette Première Guerre mondiale qui devait être "la der des ders" et qui ne le fut pas.
La commission chargée de fixer les grandes orientations pour l’organisation de la commémoration, non pas de la victoire de 1918, mais de la fin du conflit, a retenu dans son rapport trois thèmes principaux : celui du sacrifice des jeunesses européennes pour leurs pays, celui des atteintes et des implications des populations civiles, longtemps sous-estimées, et, ce qui peut sembler paradoxal, celui du progrès de la démocratie. L’esprit de ces