Le cinéma est un amusement d'ilotes, un passe-temps d'illettrés
Usama, 100-101.
Les Francs n’ont pas l’ombre du sentiment de l’honneur et de la jalousie. Si l’un d’entre eux sort dans la rue avec son épouse et rencontre un autre homme, celui-ci prend la main de la femme, la tire à part pour lui parler tandis que le mari s’écarte et attend qu’elle ait fini de faire la conversation ; si cela dure trop longtemps, il la laisse avec son interlocuteur quand j’arrivai à Naplouse, je descendis chez un certain Mucizz dont la maison servait d’hôtel pour les musulmans. Ses fenêtres s’ouvraient sur la rue. De l’autre côté se trouvait la maison d’un Franc qui vendait de vin pour le compte des marchands : il prenait une bouteille de vin et en faisait la réclame en annonçant : «Le marchand Un tel a ouvert un tonneau de ce vin ; si vous en voulez, allez en tel endroit et je vous donnerai la primeur de ce vin que contient la bouteille. »
Or ce vendeur rentrant un jour chez lui trouva un homme au lit avec sa femme. Il lui demanda :
« - Qu’est-ce qui t’a fait venir ici auprès de ma femme ?
« - J’étais fatigué, répondit l’autre, et je suis entré ici pour me reposer.
« - Et pourquoi es-tu entré dans mon lit ?
« - J’ai trouvé le lit tout fait je m’y suis mis à dormir.
« - Et cette femme qui dort avec toi ?
« - Le lit est à elle, répondit-il : est-ce que je pouvais l’empêcher d’entrer dans son propre lit ?
« - Sur ma foi, conclut le premier, si tu le fais encore une fois, je me fâche ! » et ce fut toute sa réaction, signe d’une grande jalousie…
Voici une autre histoire semblable qui me fut racontée par un nommé Salim employé dans un établissement de bains qui appartenait à mon père à Macarra : « J’avais ouvert un bain, me dit celui-ci, pour gagner ma vie. Entra dans mon local un chevalier franc, et vous savez qu’en se baignant ils n’aiment pas garder une serviette autour de la taille. Il allongea donc la main, arracha mon pagne et le jeta. Il vit alors que je venais de me raser le pubis. « Salim ! »