Le chef du gouvernement
« Le président de la République est un souverain qui s’inquiète, le Premier ministre un exécutant qui rêve. Et qui, quand il rêve, rêve d’être Président, ce qui l’aide à supporter sa condition seconde de Premier ministre. », cette citation de l’homme politique Lionel Jospin montre le lien de lien de subordination et la tache, qui peut paraître ingrate, de chef de gouvernement.
Pourtant, à la lecture de la constitution, le rôle du 1er ministre apparaît considérable puisque en tant que chef du gouvernement, selon l’article 20 il « détermine et conduit la politique de la nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. »Ce qui lui permet de disposer de nombreux moyens pour orienter, accélérer ou freiner la discussion des textes lors de la procédure législative à l’assemblée.
Le gouvernement dans son ensemble est composé du 1er ministre, de ministres et d’éventuels secrétaires d’état ; soumis à un statut relativement protecteur, ils forment un organe collégial et solidaire. L’article 21 fait une mention particulière du 1er ministre (appellation directement empruntée au royaume uni parce que certains des rédacteurs de la constitution espéraient instaurer en France un régime parlementaire à l’anglaise) il est conçu comme devant diriger l’ensemble du gouvernement, ce qu’il fait notamment par voie d’instruction adressées à l’ensemble de ces membres. Il possède également un appui non négligeable à l’assemblée nationale et parfois au Sénat puisqu’il est le chef naturel de la majorité parlementaire.
Le 1er ministre est ainsi, un élément déterminant pour maintenir le bon fonctionnement des institutions de la Vème république.
La différence entre les pouvoirs qui lui sont dévolus par la constitution et ceux qui lui sont permis d’exercer dans la pratique tient uniquement du fait majoritaire, s’il y a cohabitation ou concordance…
Le problème de la prééminence du président ou du 1er ministre à la tète de l’exécutif tient