Le cauchemar de johann heinrich
Depuis son exposition en 1782 à la Royal Academy de Londres, cette peinture est devenue célèbre et, du fait de cette renommée, Füssli en a peint au moins trois autres versions.
L'interprétation de l'œuvre a considérablement changé au cours du temps. La toile semble dépeindre simultanément une femme rêvant et le contenu de son cauchemar. L'incube (démon) et la tête de cheval se réfèrent à la croyance et au folklore de l'époque concernant les cauchemars, mais ont des significations plus spécifiques décrites par quelques théoriciens. Des critiques d'art contemporains ont également vu dans le tableau une problématique sexuelle anticipant les idées freudiennes au sujet du subconscient. Sommaire[masquer] * 1 Description et histoire * 1.1 Exposition * 2 Interprétation * 3 Notes et références * 4 Annexes * 4.1 Articles connexes * 4.2 Bibliographie |
Description et histoire[modifier]
Le Cauchemar offre simultanément l'image d'un rêve - en dépeignant l'effet du cauchemar sur la femme - et le rêve en image - en représentant symboliquement la vision du sommeil[1] Le tableau représente une femme en plein sommeil sur un lit dont la tête penche vers le bas, exposant son long cou. Elle est dominée par un démon (un incube) qui regarde le spectateur. La dormeuse semble sans vie, allongée dans une position qui paraît encourager les cauchemars[2]. Les couleurs claires et brillantes de cette femme sont en opposition aux rouges foncés, jaunes et ocres du fond. Füssli a employé un effet de clair-obscur pour créer des contrastes forts entre la lumière et l'ombre. L'intérieur est contemporain et à la mode, avec une petite table sur laquelle repose les débris d'un miroir, une fiole et un livre. La salle est décorée avec des rideaux rouges en velours situés derrière le lit. D'une partie du rideau émerge la tête d'un cheval aux yeux argentés.
Pour les spectateurs contemporains, le tableau évoque le