Le bonheur est-il un idéal égoiste ?
Pascal a écrit : « Tous les Hommes recherchent d’être heureux quelques soient les moyens qu’ils y emploient ». Cela décrit le bonheur comme un idéal que tous les hommes recherchent et qui place le bonheur comme le bien suprême. La plupart des gens qui voient le bonheur comme valeur supérieure à toutes les autres, considèrent que c’est une question d’abord ou exclusivement personnelle, ce bonheur sera donc dans la plupart des cas, un bonheur égoïste. Le bonheur est-il donc un idéal égoïste ? Cependant ne peut-t-on pas refuser l’eudémonisme et donc la valeur supérieure du bonheur au nom par exemple, de la connaissance, au nom de Dieu ou encore au nom du devoir ? Si l’on considère le bonheur comme le bien suprême de la vie et comme une question strictement personnelle alors nous pouvons être prêts à tout pour y parvenir, quitte à devenir égoïstes.
Tout d’abord, les personnes qui font passer leur travail avant tout et qui considèrent la réussite professionnelle comme le bonheur seront prêtes à tout pour réussir professionnellement, l’ambition sera alors leur seule motivation et ils seront prêts à tout pour y parvenir. L’ambition est considérée comme néfaste à partir du moment où elle conduit les Hommes à écraser les autres, dans ce cas-là on considèrera les personnes ambitieuses comme égoïstes. L’expression « la fin justifie les moyens » illustre très bien cette question, en effet si un Homme considère sa cause juste et bonne pour lui et qu’elle lui permettra d’être plus heureux alors il fera tout pour l’obtenir. C’est ce qu’écrivait Machiavel dans Le discours de la première décade de Tite-Live en 1531, chapitre IX, où il applique cette théorie du « bonheur égoïste » à la politique.
Dans ce cas, nous pouvons alors considérer que le bonheur est un idéal égoïste. Certaines personnes pensent que le bonheur est d’abord ou exclusivement personnel, l’argument principal de ces personnes prend appui sur le constat simple que le