Le bien et le mal ne sont pas des grandeurs parfaitement opposées l'une à l'autre ; le bien souvent accouche du mal
Comment Macbeth de Shakespeare, La Profession de foi du vicaire savoyard de Rousseau et Les Âmes fortes de Giono abordent le problème suivant : Dans quelle mesure le mal peut il s’insérer dans une stratégie visant à faire triompher le bien ? Avons-nous raison d’affirmer que le bien est un mal ?
Dans un premier temps, nous verrons que le mal n’est pas nécessairement la négation du bien car il peut déboucher sur quelque chose de positif. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le mal est une force extrêmement puissante qui est capable de balayer le bien à tout moment. Enfin, nous nous intéresserons à l’idée que le bien et le mal sont des catégories relatives et que cette conception peut mettre en péril tout l’équilibre des relations humaines et la conscience que le sujet a de lui-même.
Le mal n’est pas nécessairement la négation du bien. En effet, le mal et le bien forment en même temps un tout qui semble indissociable. D’où un troublant paradoxe : « Le clair est noir le noir est clair », confirment les trois sorcières de Macbeth (Macbeth, I.1, p.40). Le héros lui-même s’en fait écho dés lors qu’il prononce ses premières paroles pour signifier l’atmosphère obscure et malfaisante d’où il émerge : « Un jour si noir et clair je n’en ai jamais vu » (Macbeth, I.3, p.45).
Dans Macbeth de Shakespeare, La Profession de foi du vicaire savoyard de Rousseau et Les Âmes fortes de Giono, nous nous rendons compte que certains personnages audacieux sont capables de voir au dessus des conventions morales de leur temps pour assouvir leurs désirs et atteindre leurs objectifs. Nous avons l’impression qu’ils fonts un mal pour un bien. Nous pouvons prendre l’exemple du