Le 115 ne répond plus
L’ensemble du personnel de la Veille Sociale (115, PAIO, EMSS) de Haute-Garonne exerce depuis jeudi dernier son droit de retrait. Une rencontre s’est déroulée le mardi 9 après-midi entre les représentants des services de l’Etat (Sous-Préfète et Directrice départementale de la cohésion sociale), de la Ville et du CCAS (Adjointe au Maire, directrice et secrétaire général du CCAS) et l’ensemble de l’équipe salariée de la Veille Sociale pour tenter de trouver des solutions pérennes.
Nous publions le témoignage édifiant d’un travailleur social sur ses conditions de travail.
Les pouvoirs publics, Etat et Ville, se sont engagés à tout mettre en œuvre dans les prochaines semaines pour améliorer la situation de l’hébergement d’urgence en Haute-Garonne. Des pistes ont été évoquées, mais sous réserve des enveloppes budgétaires qui seront allouées dans le cadre du plan hivernal.
De ce fait, il a été décidé aujourd’hui de poursuivre l’exercice du droit de retrait.
Témoignage d’un membre de l’équipe de la Veille sociale de Haute-Garonne ( 11, PAIO, EMSS) ), qui use de son droit de retrait depuis quelque jours.
« Je suis travailleur social sur la Veille Sociale Départementale de la Haute-Garonne. J’ai pour mission d’accueillir, d’informer et d’orienter les personnes les plus démunies en intervenant sur les trois services : le 115, le PAIO ou l’EMSS. J’ai surtout pour mission de faire valoir les droits des personnes, notamment le droit à l’hébergement et au logement.
Depuis jeudi dernier j’use de mon droit de retrait car je me sens en situation de danger imminent. Je ne peux plus assurer correctement et sereinement ces missions. Je suis en souffrance sur mon lieu de travail.
Je travaille depuis de nombreuses années sur le service, j’ai acquis de l’expérience. J’ai toujours exercé ces missions en toute connaissance des difficultés.
Mais aujourd’hui :
Je ne peux plus répondre à l’appel d’une femme sur le 115, en espérant