Lbholbvk
Jean-Luc Mélenchon voit de l'austérité partout...y compris là où elle n'est pas. Dimanche,sur Canal+,le leader du Front de Gauche s'en est vivement pris au gouvernement et à la réforme des rythmes scolaires,avec deux de ses angles d'attaque fétiches:le désengagement de l'Etat et la recherche d'économies qui dicteraient l'ensemble des choix politiques.
« Ces gens-là sont en train de chercher le moyen de faire encore des économies »
Réponse d'Anne-Sophie Lapix :« Mais il n'y a pas d'économies en passant à 4 jours et demi ».
« Mais si mais si...l'Etat va concentrer son action éducative sur un certain nombre de matières pour en faire un socle commun,et tout le reste direction le périscolaire et selon les communes vous paierez plus ou vous paierez moins ».
Que les politiques budgétaires soient contraintes par les économies généralisées,nul ne le niera. Mais la réforme des rythmes scolaires,n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon,échappe à cette problématique. Pour preuve,aucun des principaux syndicats du primaire,pourtant critiques envers la réforme,n'ont idée de ce à quoi le député européen fait allusion.
Il est vrai que le projet de Vincent Peillon entend insister sur l'importance des « enseignements fondamentaux »en primaire,par exemple sur l'enseignement des mathématiques et du français.C'est un des arguments du retour à la semaine de quatre jours et demi:donner 3 heures à 3 heures 30 de cours en plus (le mercredi ou le samedi matin),pour améliorer les capacités de concentration des élèves sur ces matières.
Mais il n'a jamais été question d'abandonner d'autres matières du « socle commun » aux collectivités territoriales. Les programmes seront d'ailleurs inchangés à la rentrée 2013. Christian Chevallier de l'Unsa insiste :« les disciplines comme la musique,les arts plastiques,ont bien sûr vocation à rester dans le centre commun...Ce qui est intéressant c'est qu'on va éventuellement pouvoir faire des liens