En quoi consiste la laïcisation de l'État et a quoi a aboutit cette politique ?

Le mouvement de laïcisation, c'est-à-dire la séparation du civil et du religieux dans l'État, est à la base un principe républicain qui débuta dès la Révolution Française, lors de la mise en place de la seconde République en 1792.

Entre 1873 et 1879, une union du pouvoir est présente en France entre Mac Mahon et l'Église, cette période est nommée la période « d'ordre moral ». En 1879, les républicains arrivent au pouvoir pour la troisième République et souhaitent laïciser l'État. Cela consiste concrètement à ne favoriser aucun culte au sein de la société, mais aucun n'est interdit par la loi. C'est donc ce qu'ils vont progressivement faire en commençant par l'école publique. Puis, ils vont supprimer des prières publiques à l'ouverture des assemblées ou encore laisser une liberté des funérailles. Une fois mise en pratique, la laïcisation de l'État consiste à opposer la politique de la France à l'Église catholique. Mais tout cela n'est pas sans conséquence car des manifestations anticléricales se mettent en place. L'anticléricalisme est une idéologie qui refuse toute forme de présence ou d'ingérence d'autorités religieuses dans l'organisation de la vie publique.
La laïcisation de la société française entraine la loi de la séparation de l'Église et de l'État promulguer par Emile Combes en 1905. Celle-ci met fin au Concordat de 1801 qui apparaissait comme un moyen de contrôler l'Église catholique, puisque le Clergé est salarié par l'État. Le Concordat était un traité entre le Saint-Siège et un État, celui de 1801 reconnaît le catholicisme comme la religion de la grande majorité des Français. La loi de 1905 certifie que la liberté de conscience et que le libre exercice des cultes sera