Latin - sénèque
« Un esprit apaisé »
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INTRODUCTION
Philosophe de l’école stoïcienne, homme politique et auteur tragique latin, né en 4 av JC, Sénèque commença à Rome une brillante carrière politique et joua le rôle de précepteur de Néron avant d’être contraint à se suicider.
Le stoïcisme nourrit ses œuvres philosophique comme De la colère (De ira), De la brièveté de la vie (De brevitate vitae) ou encore les Lettres à Lucilius.
Cet extrait est un traité de philosophique De la colère, œuvre de jeunesse de Sénèque, consacré à la colère et ses effets mais surtout aux moyens d’y remédier ; le but du sage étant d’atteindre l’impassibilité de l’âme.
Nous étudierons dans un premier temps que dans cette invitation à la réflexion, Sénèque formule des reproches à l’égard de l’esprit de vengeance puis en second lieu, nous verrons quel intérêt l’homme peut retirer d’avoir une âme apaisée.
I] LES REPROCHES DE SENEQUE A L’EGARD DE L’ESPRIT DE VENGEANCE Dès le début du texte, l’auteur condamne la vengeance : ‘’Quanto satius est sanare injuriam quam ulcisci !’’, et invite le lecteur à réfléchir sur ce sentiment.
Pour Sénèque, qui est stoïcien et qui prône par conséquent la maîtrise de soi, il n’y a que des reproches à formuler à l’égard de l’esprit de vengeance. Selon lui, l’homme qui cherche à se venger n’en tirera que des désavantages et se verra plus malheureux. C’est pourquoi il utilise le lexique des passions : ‘’ dolet ‘’ l.2, ‘’laedimur’’ l.3 ou encore ‘’irascimur’’ l.3
De plus, Sénèque cherche à prouver combien la vengeance peut être ridicule. L’exemple de l’homme rendant un coup de pied à la mule (‘’ mulam calcibus repitat’’ l.5) ou sa morsure à un chien (‘’canem morsu’’ l.5-6) illustre la vanité de la vengeance. Le seul but de l’homme doit être d’atteindre l’impassibilité, la tranquillité de l’âme.
C’est ainsi que Sénèque débute ses nombreux reproches face à l’esprit de vengeance. Il commence par prévenir que la vengeance