Las vegas
La foule de Chicago est au rendez-vous pour entendre les premières paroles de Barack Obama en tant que président élu des Etats-Unis, après sa victoire sur John McCain , le soir du 4 novembre. Il y loue la terre américaine, où "tout est possible".
En Amérique, il y aura un avant et un après: la brillante élection du premier président noir marque un tournant, d'autant qu'il a été choisi non pour sa couleur de peau, mais pour sa capacité à donner un nouvel élan à son pays. C'est aussi un événement planétaire, à l'heure où l'hyperpuissance vacille.
-Au soir du 4 novembre, à Chicago, juché sur l'immense scène de son meeting de victoire, Barack Obama, dans la fournaise des projecteurs et le délire de la foule, savourait une offrande du destin que "seule l'Amérique pouvait rendre possible". La phrase remonte au début de son ascension nationale, quatre années plus tôt, et pas une de plus, lorsque les délégués de la convention démocrate de Boston avaient entrevu pour la première fois ce fils d'un père kényan, issu de la tribu des bergers luo, et d'une mère du Kansas. Un destin que "seule l'Amérique pouvait rendre possible". La formule a pris tout son sens au soir historique de son ample victoire. Alors que remontait de l'immense quartier black de la ville, le Southside, une rumeur semblable au gospel de toutes les espérances -écho bouleversant de tous les ghettos du monde, mais