Larme
1-Une versification libre
Des rimes sur des vers distants le vers impair, l'hendécasyllabe
A la limide de la prosodie
2-L'influence verlainienne
Une identité avec le paysage
Une dissolution et une disparition
Le poème Larme de mai 1872 est le second poème du recueil "Vers nouveaux". On analyse dans ce poème le chemin parcouru par la rime sous l'influence de Rimbaud. On cherche une rime là où il n'y en a pas ou on en trouve une sur un vers distant. Cela donne ce poème une apparence presque prosaïque. On glisse d'une suggestion à une autre.
Une versification libre
Dans une première analyse du poème on cherche les rimes, il n'y en a pas. On découvre des rimes internes entre oiseaux et troupeaux, des rimes entre des vers distants, villageoise et Oise, vert et couvert, mares et gares, soir et boire. Dans ce poème, le bohémien de la route ne recule plus devant l'usage exclusif de ce mètre exceptionnel qu'est l'hendécasyllable, vers de 11 syllabes déjà utilisé dans Michel et Christine (Zut alors, si le soleil quitte ces bords !) dont les exemples fourmillent dans les Romances de Verlaine. Cette forme de vers, une succession d'alexandrins estropiés donne une sensation boitillante et impressionniste à un buveur dont l'identité se fond dans un paysage qui perd ainsi la netteté de ses lignes et de ses contours. On sait la place importante de la nature chez Rimbaud, une nature non statique mais associée au courant du poème où elle intervient comme force créatrice. Rimbaud ne se contente pas de l'observer, il l'absorbe en la buvant, pour mieux la palper, en respirer les étrangetés minuscules.
L'influence Verlainienne
En mai 1872, Verlaine et Rimbaud battent la campagne. L'influence Verlainienne ne se limite pas à un simple apprentissage de techniques prosodiques mais Rimbaud comme son compagnon dissipent leur moi dans l'indétermination d'un espace rural ou urbain, ici les rives d'un fleuve l'Oise, lieu de villégiature estival préféré de nombreux parisiens. Ce