Papa,

Si tu savais à quel point je suis fier de toi de m'avoir éduqué de façon à ce que je travaille dur pour en arriver là. Sans toi, jamais je n'aurais réussi mon examen de médecine, il y a dix-neuf ans. Tu dois surement te demander pourquoi je t'écris une lettre après toutes ces années, je vais donc te dire la raison. Je ne pourrais te dire autrement que dans une lettre ce que je ressens en ce moment. De l'amour, ou peut-être de la haine? On ne s'est jamais vraiment parlé, à cause de ton travail, et puis, depuis la mort de maman, ça n'a pas été tous les jours très facile. Certes tu as été un très bon père, mais plus un ami à mes yeux. Tu n'as pas vraiment pris soin de t'occuper de moi. Je ne t'en veux pas tellement. Après tout, peut-être que c'est cela un père? Un homme qui sert juste à éduquer, mais sans que celui-ci te donne un amour paternel. C'est dommage. Je t'aimais bien papa. Je t'aime, et je t'aimerai surement toute ma vie, mais pas comme un fils aime son père.
Tu ne m'as jamais emmener à la pêche comme tous les petits garçons ont eu droit à cela. Je n'ai jamais eu le droit non plus à des discussions sur les filles. Je ne t'ai jamais dis de secrets, et toi non plus. Je regrette ce temps là, le temps de mon enfance de ne pas t'avoir soutenu après le décès de maman, d'avoir été trop méchant sur d'autres sujets idiots, alors que tu souffrais.
Je regrette aussi le temps de mon adolescence, où je t'ai appris lorsque j'avais seize ans que je quittais la maison, je ne pensais pas que cela pourrait te faire souffrir. Tu étais tellement en voyage avec ton travail, que je n'imaginais même pas que je pouvais te manquer; surtout avec les relations que nous avions.
Je ne suis jamais revenu par peur. Je t'ai toujours crains. Tu étais comme un étranger pour moi, un inconnu. Comment est ce possible? Pourquoi toutes ses années de silence, sans jamais ne m'avoir parlé, ni même réagit suite à mon départ de la maison? Après être parti, je m'en suis voulu, et je