Lafarge
Dès 1864, le site livre 110 000 tonnes de chaux pour le Canal de Suez. C'est le premier chantier d'envergure internationale pour l'entreprise3.
En 1919, l'activité est transformée en société anonyme sous le nom de « Société anonyme des chaux et ciments de Lafarge et du Teil » et dès 1939, Lafarge devient le premier cimentier français et progressivement l'un des leaders mondiaux. Lafarge étend son réseau sur trois territoires (dix usines en France, implantation en Afrique du Nord et filiale en Angleterre, la Lafarge Aluminous Cement en 1926)4. La société y pratique un « paternalisme théocratique »5.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les usines dans la zone occupée pratiquent une collaboration neutre ou tactique alors que certains dirigeants d'usines dans la zone libre (où Lafarge a replié son siège social à Viviers) collaborent avec zèle pour la construction du Mur de l'Atlantique6. A la libération, le Comité départemental de libération de l'Ardèche préconise sa mise sous séquestration qui est effective de septembre 1944 à avril 1947 et va de pair avec une autogestion ouvrière. Robert Lacoste, ministre à la Production industrielle dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle, appuie le recours en Conseil d'Etat contre le séquestre. L'arrêt du 28 mars 1947 lève la séquestration et des projets de loi de nationalisation n'aboutissent pas7.
En 1980, la fusion avec l'entreprise belge Coppée donne naissance au Groupe Lafarge Coppée et en 1997, elle acquiert le britannique Redland ce qui permet à Lafarge d'entrer dans le marché des tuiles.
Depuis les années 1990, la cimenterie de Cormeilles-en-Parisis a été transformée,