Lacan
Étudier le stade du miroir c'est étudier un concept bien plus qu'un texte, le second étant figé sur le papier, le premier étant mouvant, évoluant à force d'être manipulé, pensé et repensé, discuté, confronté à l'expérience, passant de main en main, ou plutôt d'esprit en esprit. À tel point que le stade du miroir tel qu'il se définit aujourd'hui est bien différent de ce qu'il a était quand il a était fixé d'après la conférence du « maître » à Zurich en 1949. Le stade serait plutôt une phase, et le miroir n'est pas nécessairement un miroir, en effet, si tout à chacun à bien vécu sa première phase du miroir dans son enfance, avec un « vrai » miroir, on peu avec un peu d'abstractions retrouver l'essentiel de ces mécanismes à l'œuvre à divers moment de la vie, au travers de l'identification.
Une première lecture consensuelle du texte de Lacan nous apprend que le stade du miroir est tout simplement le moment (entre 6 et 18 mois) où un enfant, placer devant un miroir va éprouver un intérêt très marqué allant jusqu'à de la jubilation, pour le reflet présent dans le miroir. Et alors qu'il pensait jusqu'à présent être en face de quelqu'un d'autre, il finit par se rendre compte que cet autre, c'est lui. Si pour nous, personnes « normalement » constituées, cette découverte que fait l'enfant n'a rien d'extraordinaires habitués que nous sommes à nous reconnaître dans le miroir. Cette toute première assimilation est fondamentale, car elle va permettre toute la construction de l'individu.
En effet si l'on pouvait se mettre à la place de se tout petit (et qui a nécessairement était la nôtre à un moment de notre histoire), nous pourrions facilement nous rendre compte que sans miroir il n'est en aucun cas possible d'appréhender le corps physique, comme une totalité, une unité allant des pieds à la tête. Le bébé ne peut donc voir de lui que ce qui passe devant ces yeux à savoir ces mains, avec un peu de gymnastique ces pieds, peut-être son nez en louchant un