Labyrinthe
Chaque été, au cœur de la campagne alsacienne, un immense champ de maïs se transforme en labyrinthe géant où viennent s’égarer de nombreux visiteurs et touristes. La figure du labyrinthe, apparue dans les plus anciennes civilisations, traverse les âges et est toujours d’actualité. En effet, deux essayistes contemporains se sont intéressés à cette figure porteuse de sens : Marcel Brion, dans un ouvrage consacré à Léonard de Vinci, consacre un chapitre à Dédale où il développe ses réflexions sur le labyrinthe et Jacques Attali, qui accorde un entretien à Marc de Smedt, est l’auteur du Traité du labyrinthe. La littérature laisse, elle aussi, une large place au labyrinthe. Par exemple, le personnage de Racine, Phèdre, rappelle à Hippolyte dans la scène 5 de l’acte II les exploits de Thésée, vainqueur du Minotaure. Les arts eux-mêmes s’inspirent de la figure du labyrinthe comme en témoigne l’œuvre de Richard Serra exposée au musée Guggenheim de Bilbao et intitulée The matter of time. Dans cette mesure, il convient de se demander ce que les hommes cherchent à exprimer à travers la création de cette forme. Nous verrons tout d’abord quelles sont les caractéristiques du symbole du labyrinthe avant de nous intéresser aux sens qu’il revêt.
(Nous avons mis en italique les passages non obligatoires de l’introduction. La présentation complète des documents peut se faire dans le développement. Il suffit alors de citer l’auteur et d’indiquer entre parenthèses les références précises. )
Les caractéristiques du labyrinthe : un symbole de la tradition pour représenter l’errance et les périls.
1) Une figure présente dans de nombreuses civilisations
D’abord, force est de constater que le labyrinthe apparaît dans toutes les cultures de la tradition. Marc de Smedt se souvient de la sépulture d’une reine étrusque contenant un labyrinthe et J. Attali rappelle que la figure du labyrinthe fait partie de la tradition juive.