La révolution copernicienne et la planète
Deuxièmement, dans la topographie aristotélicienne, c’est bel et bien le monde céleste qui est valorisé. Par ce fait, la centralité cosmique de la terre, relative à la sphère cosmique, ne suggère rien d’autre que son éloignement de ce lieu de perfection et donc sa bassesse. La citation suivante : « Quant à l'étoile qui constitue la neuvième sphère, au centre du monde, la Terre, elle est immobile et se trouve au point le plus bas [footnoteRef:1]» démontre bien ce fait et donne encore une raison pour remettre en doute l’interprétation traditionnelle [1: (Cicéron, La république / trad. E. Bréguet, pp. 109-110, livre vi, …afficher plus de contenu…
En effet, il se situe entre trois planètes au-dessus et trois autres en dessous. Il est donc situé au milieu de l’axe vertical du cosmos. La citation suivante l’illustre bien : « Au milieu d'eux [les astres errants] se meut le soleil, le plus considérable par la taille et la puissance, qui régit non seulement les saisons et les terres, mais encore les astres eux-mêmes et le ciel[footnoteRef:4] ». [4: (Pline l'Ancien, Histoire naturelle: Livre II / trad. J. Beaujeu, pp. 11-12, livre II, IV,