La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité. Elle se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le réel et le discours. Qualité d'une proposition en accord avec son objet. La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord de l'esprit avec ses propres conventions. La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements, l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel. On distinguera soigneusement la réalité qui concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement. Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux. La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai.La vérité peut se définir, de façon simple, comme ce qui est le critère qui vrai et du faux, c’est-à-dire plus spécifiquement la vérité-correspondance donc l’accord entre l’idée et la chose. Mais aussi la vérité-cohérence. Pourtant la question ne porte pas directement sur la définition de la vérité mais bien sur la norme ou plus exactement la condition d’accès ou d’éligibilité de la vérité. Il s’agit d’établir le critère d’accès à la connaissance et plus exactement ici le rapport à autrui. D’où vient la vérité ? Est-elle le produit du discours d’autrui ou du propre discours de mon âme ou esprit avec moi-même tel un dialogue intérieur (comme Platon définit la réflexion dans le Phédon). Pourtant, si la vérité du discours d’autrui, elle m’est extérieure et je ne puis être certain de vérité qui m’est dite et dès lors on court le risque du dogmatisme et de la fausseté ; mais faire de l’accès à la vérité une subjectivation, n’est pas aussi courir le risque de faire de ma vérité un simplement point de vue, une perspective ? Or si cela reste quelque