La vérité sur l'évolution des prix de l'immobilier
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L'annonce de la première baisse des prix de l'immobilier depuis dix ans entre les mois de juin et septembre a fait forte impression. Venant après la grave crise de la construction aux Etats-Unis, après des signes de fléchissement constatés en Grande-Bretagne et en Espagne, il n'était pas surprenant d'enregistrer un infléchissement du «cours» de la pierre. Qu'en est-il exactement ? Les chiffres publiés sont ceux de la Fnaim, qui révèlent une tendance, mais devront être confirmés par ceux des notaires, qui donnent une physionomie plus complète, mais sont connus plus tardivement. La Fnaim indique ainsi que dans l'ancien, le prix des appartements a fléchi de 1,7% en trois mois, les maisons demeurant stables. Si cette tendance se confirmait, l'année 2007 s'achèverait sur une hausse proche de 5%, contre plus de 7% en 2006 et plus de 10% en 2005.
Ces statistiques générales recouvrent d'importantes disparités
La baisse est loin d'être uniforme. Elle apparaît dans certaines villes qui avaient beaucoup monté comme Annecy, La Rochelle ou Rennes. Mais la hausse se poursuit résolument dans les régions les plus recherchées pour le soleil comme la Côte d'Azur ou le Sud-Ouest, là où les étrangers sont très présents et tirent le marché. Les contrastes s'accusent ainsi entre les régions, les quartiers, voire les appartements d'un même immeuble. C'est pourquoi, il faut passer au crible les situations pour approcher le plus possible de la réalité. D'autant que la gamme des prix va continuer d'évoluer. Car la France ne peut échapper totalement à la conjoncture qui prévaut dans les grands pays occidentaux, alors que «le recul de la construction de logements ne marque aucune pause aux Etats-Unis», comme le constate Michel Didier dans la lettre de la Française des placements. Et, selon certaines études, l'international exerce une influence de l'ordre