Les géomètres considéraient que la vision ce fait au moyen d’un rayon qui sort de l’œil pour aboutir a l’objet vu, le rayon produisant ainsi la vision.
D’autres estiment que le rayon c’est la lumière qui se propage depuis l’objet vu suivant des trajectoire rectilignes qui se rencontrent au centre de l’œil, ce qui crée ainsi la vision.

Depuis le Vème siècle, différentes théories exposant le phénomène de la vision se sont confrontées. Aristote, philosophe grec de l’antiquité, est l’un des premiers à exposer sa théorie sur le sujet. Il s’agit ici de montrer que la conception de la vision par Aristote a été, au cours des siècles, remise en cause et ne peut plus de ce fait être retenue avec les connaissances actuelles.

Le philosophe grec, Aristote (384-322 av J.C) explique dans son ouvrage les Météorologiques, sa conception de la vision. Selon lui, l’œil émet un rayon lumineux qui permet de voir un objet, c’est-ce qu’on appelle l’émission. En effet, dans la conception de la vision selon Aristote, l’œil est un émetteur de lumière. De plus, selon cette même théorie, avec la distance, le rayon lumineux émit par l’œil perd de son intensité et la vision de l’objet se fait alors impossible.

Plusieurs siècles plus tard, un scientifique et philosophe arabe, Alhazen (965-1036) expose sa théorie sur la conception de la vision dans le « Discours de la lumière ». Pour lui, l’œil ne serait pas un émetteur mais un récepteur de rayons lumineux. C’est le phénomène de réception. Il pense que la vision est due à des rayons lumineux se propageant de l’objet vers le centre de l’œil. De plus, il met en évidence le fait qu’une lumière trop forte blesse l’œil, un rayon lumineux ne peut donc pas s’en dégager sans le blesser. Alhazen contredit ainsi la conception de la vision selon les géomètres (dont Aristote). Cette théorie peut se justifier par le fait que si un rayon de lumière était en effet émit par l’œil il nous serait alors possible de voir dans le noir, ce n’est