La vision de tocqueville sur les risques, problèmes et dangers inhérents au processus démocratique ?
La démocratie est inéluctable. C'est à cette conclusion que Tocqueville arrive après avoir soigneusement étudié l'histoire de France. Si on ne peut l'arrêter, la question qui se pose alors pour ce fils d'aristocrate est de savoir quels sont les dangers inhérents à la démocratie et comment les éviter.
En quoi les mœurs démocratiques diffèrent elles de celles de la société d'ancien régime et en quoi comportent elles un risque pour la stabilité de la société selon Tocqueville ?
Tout d'abord, la société démocratique se distingue de la société aristocratique par l'égalité des conditions selon Tocqueville. Les hommes sont ainsi tous égaux dans le droit et se considèrent comme tels au delà des inégalités économiques. Les hiérarchies ne dépendent plus de la naissance comme dans les sociétés d'ordres mais de contrats, permettant par la même la mobilité sociale.
Les individus qui occupent les positions sociales les plus basses peuvent ainsi aspirer à l'ascension et les individus qui occupent les places les plus hautes sont susceptibles de les perdre.
Une classe moyenne se forme alors avec comme caractéristiques principales un fort individualisme permis par l'égalité des conditions et un fort attachement à cette égalité. La société démocratique est également considérée comme matérialiste par Tocqueville en ce sens que les individus ont comme but premier l'élévation ou la conservation de leur position sociale et du confort matériel qu'elle permet.
A partir de ces quelques observations, Tocqueville montre les conséquences néfastes que la société démocratique est susceptible d'engendrer.
Les hommes devenus matérialistes, sont préoccupés avant tout par l'élévation de leur niveau de vie et par leur confort ce qui a comme conséquence le repli sur soi, sur ses intérêts personnels et le désintéressement à la vie collective. Trop occupés à satisfaire leur bien être