La violence à l'école, un phénomène inquiétant
On assiste ces derniers temps à une recrudescence de la violence dans nos écoles, et notamment, dans les collèges et les lycées. Ce phénomène, devenu grave, entraîne des conséquences néfastes sur l'avenir de l'élève et sur la société toute entière. En effet, la violence, sous toutes ses formes, prend une ampleur et des proportions telles que notre système éducatif s'en voit menacé.
De fait, si l'on ne réagit pas pour remédier à cette épidémie, les valeurs humaines, sur lesquelles se fonde l'école, risquent de s'éffondrer.
Certes, la violence a existé dans le passé. Cela peut s'expliquer, d'abord, par le problème du conflit entre les générations. Maîtres et élèves sont forcément de générations différentes.
En plus, dans les années soixante-dix, par exemple, le grand écart d'âge qui séparait les uns des autres favorisait, en principe, l'émergence des conflits. Et pourtant la violence à l'école n'a jamais été monnaie courante comme elle l'est aujourd'hui. Si les maîtres étaient au bon vieux temps assez autoritaires, cela s'explique par le fait qu'ils étaient exigents et sévères.
S'il leur arrivait d'être parfois violents avec leurs élèves, c'était par souci de les voir progresser. Le professeur, de l'école primaire au lycée, incarnait cette autorité, en quelque sorte inviolable, à l'intérieur et même à l'extérieur de la classe. Il se faisait respecter en tant que tel ; en plus il était vu comme un second père. Autant dire que cette autorité symbolique mais nécessaire au bon fonctionnement du groupe-classe, était acceptée par l'élève.
Cela ne veut pas dire que les problèmes de discipline étaient inexistants. Mais, les cas de violence à l'école étaient rares et sporadiques, notamment, les agressions contre les professeurs.
Les choses ont bien changé aujourd'hui. Ces derniers sont de plus en plus invités à se montrer indulgents, tolérants, même quand ils font eux même l'objet d'actes de violence. Une grande