la violence faaite aux femmes
Pour réaliser cette étude, des questionnaires ont été remis à 13 330 élèves, âgés de 12 à 16 ans, inscrits dans 69 écoles secondaires de milieux défavorisés au Québec. La cueillette de données a eu lieu tous les printemps, entre les mois de mars et mai, sur une période de trois ans.
Isabelle Archambault a constaté que 65 % des élèves maintenaient un niveau d’engagement stable sur l’ensemble des dimensions ; ces élèves sont nettement moins à risque de décrocher. En revanche, elle a aussi découvert que près du tiers des élèves connaît une certaine baisse de l’engagement sur l’une ou plusieurs des trois dimensions. Cinq trajectoires différentes ont été relevées avec des baisses d’engagement sur différentes dimensions.
Parmi ces groupes qui se démarquent de la norme, le plus à risque est celui dont l’engagement sur les trois dimensions tend à baisser dès 12 ans pour se retrouver à 16 ans avec un engagement global très faible. Ce groupe représente près de 8 % des élèves avec une proportion plus élevée de garçons que de filles et de jeunes en adaptation scolaire (10,5 %). « Ces jeunes sont huit fois plus à risque de décrocher que la majorité des étudiants. »
Quelle dimension de l’engagement a le plus d’importance sur la prédiction du décrochage ? Il semble que ce soit la dimension comportementale.
« Or, puisque la baisse de l’engagement est un processus graduel, ces manifestations comportementales apparaissent peut-être lors du stade final du processus et se développeraient à la suite d’un désengagement sur les plans affectif et cognitif », émet comme hypothèse Isabelle Archambault.
Parmi les facteurs associés, la chercheure a ainsi constaté que les jeunes les plus à risque de se trouver sur une trajectoire de désengagement sont surtout des garçons qui présentent des habiletés cognitives plus faibles, qui ont des notes plus faibles, notamment en français, et qui sont intégrés dans des classes spécialisées. « Les garçons présentent