La ville d'oran
«La peste» d'Albert Camus L'adjectif laid place Oran sous le signe négatif. Un univers sombre, lugubre qui ne fait qu'annoncer un drame à venir. La suite du texte confirme cet aspect. Dans le livre, on relève des prépositions «sans», marquant l'absence, la privation comme par exemple «sans pigeons, sans arbres et sans jardins». on relève aussi l'adverbe de négation «ni» dans la phrase «ni battements d'ailes, ni froissements de feuilles». il ne semble pas y avoir de place pour l'inutile, dans cette ville commerçante et affairiste. Oran semble donc sans vie, voire inhumaine. Outre le fait que cette ville semble dépourvue de toute poésie, voire de toute vie, elle apparaît comme banale, tout à fait ordinaire. il n'y a pas de monuments, donc pas de traces d'un riche passé historique et culturel; elle est on ne peut plus ordinaire. Afin d'accentuer cette banalité, le narrateur mentionne que «le changement des saisons ne s'y lit que dans le ciel», tellement le cours de la vie y est sans relief. C'est alors l'occasion pour le docteur Rieux d'exposer un point de vue fort critique sur Oran. Il décrit en effet les conséquences généralement négatives de chacune des saisons sur la vie à Oran. Le printemps revêt un aspect commercial, grâce à l'expression «petits vendeurs».On vend des fleurs sur les marchés, que les vendeurs ramènent des «banlieues», étant donné que les fleurs ne poussent pas en ville qui semble dépourvue de couleurs. L'été se caractérise par un excès de chaleur, une chaleur insupportable, qui pousse les habitants à vivre enfermés, dans «l'ombre des volets clos». L'automne se caractérise quant à lui par un excès d'eau, entraînant des «déluges de boue». L'hiver est la saison la plus supportable. Ainsi, seul le climat permet de voir l'évolution des saisons, tellement le cours de la vie à Oran est monochrome. Néanmoins, on doit constater que ce climat se caractérise par ses excès. Si le cours de la vie y est sans