La vie
J'ai beau dire tout ce que je veux, toutes mes douleurs ont son visage. Je ne parle pas d'amour pour une fois mais de tout ce qu'il m'a fait. Il est parti aussi vite qu'il est arrivé. Tu ne le sais peut-être pas mais il a laissé des traces, plus qu'il n'aurait dû. Il suffit parfois d'une heure pour marquer une vie entière. À ce jeu-là, je dois te l'avouer, il a gagné. Ce n'était rien. C'était insignifiant mais ça me blesse pourtant.
Encore aujourd'hui, je lève les yeux vers le ciel en espérant qu'il m'entendra. C'est horrible mais j'ai besoin de le rejoindre, de le séquestrer et de lui demander : pourquoi ? C'est la seule question qui me traverse l'esprit, celle qui me hante chaque nuit et me mène aux insomnies. C'est toujours pareil, comme si le temps s'était figé pour me montrer l'étendue de ma douleur, comme s'il n'y avait plus de retour en arrière possible, comme s'il était la personne la plus importante à mes yeux. Il est celui qui m'a appris ce qu'était l'amour, celui qui m'a montré l'homme dans toute son inhumanité. Il sera le seul à pouvoir me répondre, à pouvoir me dire pourquoi je me sens