La vie de marianne marivaux
L'évocation du réalisme donne généralement lieu à un roman critiquant la société de son époque. L'extrait de La vie de Marianne, écrit de 1731 à 1741 par Pierre Carlet de Marivaux, présente l'accumulation des drames sociaux et affectifs d'une jeune orpheline dans Paris. Cet extrait présente l'intérêt d'une argumentation au travers d'un récit. Comment Marivaux va-t-il s'y prendre pour sensibiliser le lecteur sur les problèmes sociaux de l'époque ? Il partage son point de vue réaliste et moraliste d'une façon très subtile.
Dès le chapeau, Marianne nous est présentée comme une jeune orpheline fragile sans expérience dont les mésaventures se situent dans Paris. Se sentant en danger, seule,dans cette grande ville, elle se réfugie dans un couvent et confesse ses infortunes à la mère supérieure. Une seule question de la religieuse sur les parents de Marianne va déclencher un quasi-monologue dans lequel elle expose tous ses malheurs dès son plus jeune âge ( date de la mort de ses parents ). L'auteur considère ici l'Église comme un lieu d'asile et d'écoute.
Marivaux, sensible aux drames sociaux, nous dénonce par les propos de Marianne l'insécurité qui règne dans Paris à cette époque. Ses parents ont en effet été assassinés par des voleurs quand elle avait seulement deux ans, elle fut recueillie par la suite chez la sœur d'un curé chez qui elle a été placée. Marivaux parle d'un curé de village, on peut supposer qu'elle a vécu alors à la campagne. Il présente la sœur du curé comme « une sainte personne », « d'une bonté infinie », « de bon cœur ». Marivaux utilise ce procédé d'exagération pour nous montrer la charité de la religion. Malheureusement c'est encore à Paris que les ennuis de Marianne reprennent. Marivaux a voulu ainsi interpeller le lecteur sur les dangers des grandes villes car c'est en effet encore à Paris que la bienfaitrice de Marianne est morte. De nouveau seule, Marianne s'est faite voler le peu d'argent que la sœur du